LA FRANCOPOLYPHONIE – COLLOQUE INTERNATIONAL, X-e EDITION, ULIM

Posted by on

foto 4 foto 3 foto 5 foto 6 foto 7 foto francopilf.1

Le 29 mars à l’ULIM, dans Aula Magnifica, a eu lieu la X-e édition du Colloque la Francopolyphonie, ayant comme générique cette année «L’interculturalité et l’herméneutique  à travers la linguistique, la littérature, la traduction et la communication». Cette année le colloque regroupe    une centaine de participants venus de 14 pays, représentant une cinquantaine d’établssements universitaires et centres de recherches.  Les partenaires du l’ULIM dans l’organisation du colloque sont l’AUF, l’Ambassade de France en Moldavie, l’Alliance Française de Moldavie, l’Université Paris Sorbonne Nouvelle, l’Université “Stefan cel Mare” de Suceava,  l’Université Feira de Santana de Brésil, 

 L’herméneutiquelangue commune de notre temps (Vattimo) caractérise l’espace intellectuel et culturel de notre époque relativiste postmoderne. Le  visage contrasté et polymorphe de l’herméneutique installe  un règne interprétatif dans un monde multipolaire où il n’y a pas de faits, mais seulement des interprétations (Nietzsche) parce que nous sommes des êtres qui vivent le drame insurpassable du sens, d’un sens que nous nous efforçons de comprendre, mais qui est  toujours extensible suite au caractère interprétatif de notre expérience du monde. La compréhension, catégorie essentielle de l’herméneutique, est un mode primordial de notre être-au-monde. Mais le Logos humain (raison+parole) est dans l’incapacité d’exprimer l’Être situé au-delà de l’intelligence. Il doit se contenter de l’indiquer, de le signifier, de l’interpréter. Sans rien rajouter au Réel, l’herméneutique introduit un nouvel ordre de fonctionnalité anthropologique, celui de la  transcendance du Réel – de représenter, d’interpréter, d’analyser, d’expliquer, d’élucider le Réel par des signes et de comprendre ces signes comme représentant le Réel.

L’interculturalité doit apprivoiser l’herméneutique et la mettre à ses services parce que l’intercompréhension des cultures n’est pas une intuition pure, directe et immédiate, elle doit faire des détours suite à l’entendement humain qui est par essence participatif. La véritable humanité tient compte de la raison étrangère et se rend sensible à une autre source de sens. Le cogito humain ne règle ses problèmes que dans un antagonisme adaptatif entre la raison et une raison autre à travers la confrontation de perspectives. Notre irréductible appartenance à l’espèce humaine est la condition d’une compréhension mutuelle, d’un dialogue possible, d’un engagement pour mieux rendre compte des faits et asseoir un monde plus compréhensible et plus intelligible.

Le langage (langue+parole) est la dimension essentielle pour fonder une vraie herméneutique. La raison n’existe que dans le langage et par le langage, qui est son unique et ultime organon. L’herméneutique ouverte d’aujourd’hui souligne que tout sens est relatif aux conditions de la compréhension possible dans le contexte des formes de vie dépassant l’autonomie normative de la langue, le caractère statique et automatique de la compréhension suite à la récursivité des règles, décrétant une approche créative, imprévisible et incalculable de la compréhension. Dans ce sens, l’interprétation n’est plus la prise de connaissance du compris, mais l’élaboration des possibilités esquissées dans le comprendre (Heidegger). Ainsi, l’unité spéculative du Langage  et de l’Être contribue à une mise en forme du réel, au fondement de notre rapport au monde, à autrui et à soi, au renouvellement incessant et au mouvement du sens dans la compréhension et l’interprétation.

   La traductologie est redevable à l’’herméneutique qui s’arroge un rôle médiateur dans l’activité traduisante. Par définition la traduction ne trouve son essence que d’être partage et/ou parcours herméneutique entre deux cultures, entre deux discours, entre deux sujets. La traduction est le plus indocile des actes langagiers qui révèle une opposition factice et/ou adaptative entre identité et altérité. La mission titanique qui s’en suit est cette activité de relation par excellence comme rapport demeuré rapport (Meschonnic) qui permet mieux reconnaître une altérité dans une identité. Une telle démarche médiatrice de l’herméneutique réduit l’opposition banale et aporétique entre partisans de la lettre, attachés au texte de départ (sourciers) et défenseurs du sens, soucieux de l’efficacité de la transmission du message (ciblistes). Une traduction est toujours sur une ligne de fuite, jamais définitive, toujours ouverte à la reprise, à la retraduction par nature et nécessité. C’est aussi un dépassement – progression en avant (Hegel), représentation-suppléance (Gadamer) parce que toute l’identité d’une traduction est faite d’altérité et sa nature hétérogène montre qu’il ne s’agit là que de deux modes d’être qui, de surcroît, ont ontologiquement besoin l’un de l’autre.

     La littérature orchestrait de toujours le compromis (in)stable entre une logique du « territoire » et une logique « herméneutique », légitimé par son caractère de discours cumulatif et inclusif. Le littéraire  commente les œuvres en s’appuyant sur des routines interprétatives et sur son propre charisme, en recourant à deux stratégies : la fuite vers le « haut » (la philosophie) et la fuite vers le « bas » (l’érudition). Dans un dernier temps, son ouverture à des corpus littéraires l’oblige à se préoccuper davantage de la question du texte, en accordant un rôle privilégié à la mémoire, à la diversité des supports matériels, aux modes de diffusion, à la diversité des usages des textes. De même, elle l’incite à renouveler sa réflexion sur l’auctorialité et sur la question des appareils d’interprétation de textes littéraires.

      Les médias et la communication participent au processus de mise en relation qui recoupe précisément la (re)définition herméneutique de la compréhension, de sa nature dialogique comme recherche d’un accord. Pourtant, la communication humaine procède des confusions véhiculées entre l’étant que nous sommes et les étants subsistants et manipulables, soit de l’objectivation et de l’aliénation méthodologique (Ricœur) or, en l’absence de la vérité on décide d’un sens. Les médias exploitent au maximum la nature idéologique du langage qui exprime différents sens dans des co(n)textes différents ainsi que l’incapacité des agents de la communication d’exercer un contrôle total sur les symboles, les signaux, les expressions, les unités de message et le sens de l’information pour profiler et promouvoir des intentionnalités diverses.

        Le sacrement du langage humain (Agamben) et  son anthropogénie (Van Lier) comme donné-construit suit une évolution hiérarchique, dialogique et adaptative pour projeter une dialectique infinie des entre-deux à l’interface des oppositions : fermeture-ouverture ; réalité –représentation ; unité-diversité etc. et c’est à l’intelligence herméneutique que revient la (re)découverte de la puissance créatrice du langage et de l’unité spéculative de l’Être et du Langage.

 

+++

Francopolifonia 2015, ediţia a X aniversară

Deschideri hermeneutice ale interculturalității

Institutul de Cercetări Filologice şi Interculturale (ICFI), Facultatea de Litere din cadrul Universităţii Libere Internaţionale din Moldova organizează Colocviul Internaţional „Interculturalitatea și hermeneutica prin prisma lingvisticii, literaturii, traducerii și comunicării” în parteneriat cu universităţile Nouvelle Sorbonne Paris 3 , « Ștefan cel Mare » din Suceava, « Feira de Santana » din Brazilia şi în colaborare cu Agenţia Universitară a Francofoniei, Ambasada Franţei şi Alianța Franceză din Moldova. Manifestarea va avea loc pe data de 27 martie curent, în incinta Universității  Libere Internaționale din Moldova (etajul 4, deschidere în Aula Magnifica).

            Hermeneutica limba comună a timpurilor noastre (Wattimo) reliefează spaţiul  intellectual şi cultural al epocii noastre relativiste postmoderne. Caracterul  contrastiv şi polimorf al hermeneuticii impune o dominație a interpretării într-o lume multipolară în care nu există fapte, ci doar interpretări (Nietsche)  pentru că fiinţele umane trăiesc drama insurmontabilă a sensului, pentru perceperea căruia  depun eforturi susținute dar care este mereu extensibil grație caracterului  interpretativ al empirismului nostru existențial. Comprehensiunea, categorie esenţală a hermeneuticii, este și însemnul primordial a modului de a fi al ființei umane. Dar Logosul uman (raţiunea şi limbajul), nu este apt să pătrundă fiindul situat dincolo de granițele inteligenței. Acesta se limitează să-l indice, să-l exprime, să-l semnifice, să-l interpreteze. Complementând Realitatea, hermeneutica instaurează o nouă ordine de funcţionalitate antropologică – transcendenţa Realului prin reprezentarea, interpretarea, analiza, explicarea, elucidarea acestuia prin semne/simboluri şi perceperea acestora ca reprezentând Realul.

La acest eveniment vor participa profesori din peste 34 de instituţii de învăţământ superior şi de cercetare din 14 țări ale lumii precum Franța, Belgia, Italia, Spania, Brazilia, Polonia, Turcia, Rusia, Ucraina, Letonia, Camerun, Coasta de Fildeş inclusiv din 10 universități din România și 8 din Republica Moldova. Personalităţi notorii din numeroase ţări îşi vor aduce contribuţia pentru optica hermeneutică a interculturalităţii  prin comunicări care se anunţă variate şi originale.

La conferinţa de inaugurare vor conferenţia  distinși invitați precum Sanda-Maria Ardeleanu, prof. univ., DHC, Universitatea « Ștefan cel Mare », Suceava, deputat;  Philippe Loubière, dr., traducător, jurnalist, Universitatea Nouvelle Sorbonne Paris 3, Franţa; Alexandru Laurențiu Cohal, dr., prof. asociat la Universitatea din Pavia, Italia ş.a. ULIM-ul a fost reprezentat de profesorii Elena Prus, dr. hab., Directoare a Institutului de Cercetări Filologice şi Interculturale; Victor Untilă, dr. hab., Vice-Director  ICFI, Ludmila Hometkovschi, Decanul Facultăţii Litere, Ion Manole, prof. univ, dr. hab., Gh. Râbacov, şef Catedră Filologie Romanică.

La deschidere vor participa cu alocuțiuni dl Jérémie PETIT, Primul Consilier al Ambasadei Franţei, dl Roman Kwiatkovski, Director al Antenei AUF, Chişinău, dl Emmanuel Skoulios, Director al Alianței Franceze din Moldova.

Lucrările se vor desfăşura cu ușile deschise, fiind invitați toți cei interesați de tematica colocviului. Limbile de comunicare ale colocviului sunt franceza, româna, engleza, italiana, spaniola, rusa.

 

Consultez le programme du colloque Francopolyphonie édition 2015